Il suffit de passer quelques minutes avec Tiakola pour comprendre que le gamin de la courneuve est loin de se limiter à ce que son jeune C.V pourrait laisser penser : un faiseur de tubes, un rappeur-chanteur tout juste bon à poser des refrains chaloupés sur les singles des autres.
S’il excelle dans cet exercice, au point d’avoir multiplié les featurings de prestige ces deux dernières années (Niska, MHD, Gazo, Dinos, Dadju, Franglish, Leto, Maes, etc.), Tiakola donne surtout l’impression d’être voué à quelque chose de plus grand. Ses premiers morceaux solos en attestent : le clip d’« Étincelle (Maradona) » a été vu plus de 10 millions de fois, « Pousse-toi » cumule près de 10 millions de streams, « La Clé » génère plus de 5,5 millions de vues. Des chiffres fous, parfois plus élevé que ceux réalisés par son ancien groupe, 4keus, avec qui il dit rester très connecté , mais qui s’expliquent aisément à l’écoute de ses chansons, souvent dansantes, toujours particulièrement bien ficelées, en équilibre stable entre le R&B et les musiques africaines, la drill et la trap.
À l’image de « La Clé », single, qui regarde droit dans les yeux les cadors du hiphop US tout en évitant les codes éculés de ses héros : « Ce titre est né naturellement, précise-t-il, avec l’entrain qui le caractérise. Dès que j’ai entendu les notes de guitare, j’ai écrit mon texte et l’ai posé dans la foulée, à l’instinct. D’où le fait que ce titre ait une structure particulière : on dirait que tous les couplets sont des refrains. »
Ce savoir-faire mélodique, cette aisance à créer des toplines séduisantes, visiblement héritées de sa mère et de ses tantes, chanteuses au Congo, ne doit pas masquer son goût pour les mots, de préférence ceux qui accrochent l’oreille et créent une forme d’ambiguïté entre le propos, parfois sombre, et la tonalité des morceaux, souvent ensoleillée.

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